Quelle est la perception des médecins concernant les services pharmaceutiques offerts aux patients en soins primaires ?

Truong H, Kroehl ME, Lewis C, Pettigrew R, Bennett M, Saseen JJ, Trinkley KE. Clinical pharmacists in primary care: Provider satisfaction and perceived impact on quality of care provided. SAGE Open Med. 2017 Jun 13;5:2050312117713911.

Ce que cette étude nous apprend :

  • Étude transversale sous forme de sondage en ligne auprès de médecins pratiquant en soins primaires aux États-Unis.
  • Échantillon de 144 médecins sondés.
  • Cette étude dresse un portrait de la collaboration médecin/pharmacien en centre de soins primaires et évalue la satisfaction des médecins et leur perception face aux services pharmaceutiques reçus dans leur milieu de pratique.
  • Un questionnaire de 24 items à choix multiples, notés de 1 à 6, évalue le niveau d’accord des médecins dans 4 domaines : caractéristiques démographiques et cliniques du lieu d’exercice, types de services pharmaceutiques offerts, perception de l’impact de ces services et satisfaction par rapport à ces services.
  • 82% des médecins ayant répondu au sondage travaillent avec un ou deux pharmaciens dans leur centre de soins.
  • Le score moyen global de la perception des médecins concernant l’impact des services pharmaceutiques sur la qualité des soins aux patients était de 5,5/6 (SD = 0,72).
  • Les médecins étaient fortement d’accord que la qualité des soins s’améliorait avec l’implication d’un pharmacien: score de 5,5/6 (SD = 0,74), que les pharmaciens amélioraient la qualité des décisions reliées à l’usage des médicaments : score de 5,5/6 (SD = 0,84) et que les pharmaciens jouaient un rôle important dans la gestion de la thérapie médicamenteuse : score 5,5/6 (SD = 0,79).
  • La satisfaction globale des médecins concernant les services pharmaceutiques étaient de 5,5/6 (SD = 0,79).
  • Les médecins étaient satisfaits des recommandations du pharmacien : score de 5,6/6 (SD = 0,67).
  • Les médecins étaient fortement en accord que leur charge de travail n’était pas augmentée par la présence du pharmacien : score 5,5/6 (SD = 0,77).

Ce que nous savions déjà :

Ce qu’on se pose comme question :

    • La tendance à l’acquiescement se retrouve souvent dans les questionnaires de satisfaction. Cela a-t-il été le cas et entraîné un biais dans cette enquête ?
  • Ces données peuvent-elles être transposables ailleurs dans le monde ?

Ce que vous pouvez notamment faire :

  • Encourager le travail multidisciplinaire.
  • Diffuser les informations aux autres professionnels de santé.

Auteurs : Perrine Scherrer, Kristina Bourdeau

Création : 25 avril 2019

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Prévalence des erreurs médicamenteuses à l’entrée et à la sortie des patients diabétiques, une opportunité d’action pour le pharmacien ?

20180808 visual abstract - Breuker

Breuker C, Abraham O, di Trapanie L, Mura T, Macioce V, Boegner C, Jalabert A, Villiet M, Castet-Nicolas A, Avignon A, Sultan A. Patients with diabetes are at high risk of serious medication errors at hospital: Interest of clinical pharmacist intervention to improve healthcare. Eur J Intern Med. 2017 Mar;38:38-45.

Ce que cette étude nous apprend :

  • Étude observationnelle prospective, service d’endocrinologie/diabétologie/nutrition, Centre Hospitalier Universitaire de Montpellier, France.
  • Échantillon de 904 patients dont 671 diabétiques (75,7% diabète de type 2) et 233 non diabétiques ayant bénéficié de l’intervention pharmaceutique durant 1,5 ans, entre 2013 et 2015.
  • L’objectif de l’étude est d’évaluer la prévalence des erreurs médicales à l’admission et à la sortie selon le statut diabétique ou non des patients et de déterminer l’impact clinique potentiel de ces erreurs.
  • L’équipe de la pharmacie (1 pharmacien hospitalier, 1 interne en pharmacie et 2 étudiants en pharmacie) a, dans un premier temps, réalisé  la conciliation médicamenteuse d’entrée dans les 24h suivant l’admission des patients. Les informations récoltées ont été comparées et validées par un appel téléphonique au pharmacien communautaire, au médecin ou aux infirmiers du patient. Les prescriptions de sortie ont fait l’objet d’une seconde conciliation médicamenteuse puis d’une autre analyse des modifications apportées par les médecins. Les divergences constatées à l’entrée et à la sortie ont été qualifiées d’intentionnelles ou non intentionnelles selon le retour du médecin prescripteur. Les modifications non intentionnelles corrigées par le médecin ont été jugées comme étant des erreurs médicamenteuses. Elles ont ensuite été classées selon leur sévérité potentielle à partir d’une échelle à quatre niveaux : erreur très sévère, erreur sévère, erreur modérée et erreur mineure.
  • 3947 divergences ont été identifiées dont 2676 (67,8%) à l’admission et 1271 (32,2%) à la sortie. Parmi ces divergences, 385 ont été considérées comme non intentionnelles et concernaient 179 patients à l’admission (19,8%) et 87 patients à la sortie (10,1%).
  • 378/385 (98,2%) divergences non intentionnelles ont été corrigées par le médecin et donc définies comme étant des erreurs médicamenteuses : 322 (85,2%) chez les diabétiques et 56 (14,8%) chez les non diabétiques.
  • Ces erreurs médicales sont plus fréquentes chez les patients diabétiques que chez les non diabétiques à l’admission (22,1% contre 10,2%, p < 0.001) et à la sortie (11,4% contre 5,7%, p = 0,01). Les erreurs médicamenteuses des patients diabétiques à l’admission concernent surtout les médicaments de la sphère cardiovasculaire.
  • Les patients diabétiques ont plus d’erreurs considérées comme sévères que les non diabétiques, à la fois à l’admission (33,8% contre 7,1%, p < 0,005) et à la sortie (41,1% contre 0%, p < 0,005). Les erreurs mineures à l’admission sont moins courantes chez les diabétiques (25,7% contre 42,9%, p = 0,06). Les erreurs modérées chez les diabétiques sont également moins fréquentes à la sortie (35,6% contre 69,2%, p = 0,03).

Ce que nous savions déjà :

  • La conciliation médicamenteuse réalisée à l’admission des patients aux urgences est bien documentée.
  • Les patients diabétiques, polymédicamentés sont à risque d’interactions médicamenteuses, d’effets indésirables, d’erreurs médicamenteuses et à défaut d’observance.
  • Les rôles et retombées du pharmacien sur la prise en charge des patients diabétiques sont très bien documentés. Nous avons recensé quelques études indexées dont PMID21787031, PMID22672148 et PMID22147352.
  • On peut consulter le site Impact Pharmacie et la fiche synthèse sur la conciliation médicamenteuse à l’entrée, à la sortie et la fiche synthèse du diabète

Ce qu’on se pose comme question :

  • Les patients de l’étude ont été admis majoritairement pour une hospitalisation programmée. D’autres proviennent des urgences ou d’un transfert. Cela a t’il un impact sur les résultats ?
  • Devons nous nous focaliser uniquement sur les patients polymédicamentés pour la conciliation à l’entrée et à la sortie ?
  • Quel est le devenir de l’intervention sur le long terme ? Le relai hôpital ville est il assuré ?
  • Quel est l’impact de l’intervention sur le taux de réadmission des patients diabétiques ?

Ce que vous pouvez notamment faire :

  • Mettre en place une conciliation médicamenteuse de sortie en plus de la conciliation d’entrée.
  • Utiliser les étudiants en pharmacie pour recueillir l’historique médicamenteux.
  • Faire une étude de coût relative à l’implantation de cette nouvelle pratique.
  • Faire une évaluation de la qualité de vie et la satisfaction des patients diabétiques.
  • Promouvoir les résultats de cette étude pour renforcer la collaboration pharmacien/médecin dans la prise en charge des patients diabétiques.

Auteur : Perrine Scherrer, Éléonore Ferrand

Création : 28 juillet 2017

Le pharmacien peut il optimiser les connaissances des étudiants infirmiers en terme de prescriptions ?

20170803 Résumé visuel - étudiants infirmiers - Perrine

Sabatino JA, Pruchnicki MC, Sevin AM, Barker E, Green CG, Porter K. Improving prescribing practices: A pharmacist-led educational intervention for nurse practitioner students. J Am Assoc Nurse Pract. 2017 May;29(5):248-254. 

Ce que cette étude nous apprend :

  • Étude avant-après prospective dans une classe de The Ohio State University, Columbus, Ohio, États-Unis.
  • Échantillon de 26 étudiants infirmiers inscris à un cours de clinique de 14 semaines, en 2014.
  • Les étudiants du module recevaient chaque semaine un cas clinique en ligne qu’ils devaient examiner, critiquer les erreurs cliniques ou techniques, coter l’impact des erreurs médicamenteuses potentielles pour le patient, repérer les conseils pharmaceutiques à prodiguer et réaliser une prescription en 20 min pour chaque cas clinique. En retour, le pharmacien postait les réponses et commentaires. Les cas cliniques utilisés pour l’évaluation initiale des compétences ont été répétés. Des évaluations pré et post-intervention ont été complétées par les étudiants pour évaluer la progression des compétences de prescription et recueillir leur perception sur le pharmacien en tant que collaborateur.
  • L’intervention éducative du pharmacien est associée à une amélioration de 38% à 57% de la performance globale de détection des erreurs sur les cas d’ordonnances de la pré-évaluation à la post-évaluation (p < 0,001).
  • L’intervention est associée à une amélioration significative de la codification de l’impact potentiel pour le patient des erreurs détectées, qu’elles soient majeures, mineures ou modérées (respectivement p < 0,001, p < 0,001 et p = 0,01).
  • Suite à l’intervention, les étudiants infirmiers ont une meilleure perception du pharmacien comme aidant pour le choix de la médication et pour la rédaction de la prescription (respectivement p = 0,01 et p = 0,10) et ils sont plus nombreux à vouloir consulter plus souvent le pharmacien (p = 0,01).

Ce que nous savions déjà :

  • Les rôles et retombées du pharmacien sur l’enseignement auprès des infirmiers sont très peu documentés.
  • Toutefois, les pharmaciens sont à l’origine d’interventions éducatives auprès de différents professionnels de santé. Nous avons recensé une étude indexée qui évalue l’impact d’un programme éducatif sur la gestion thérapeutique de la dépression auprès des médecins généralistes au sein d’une institution de soins primaires. : PMID22477906PMID25907528
  • On peut consulter le site Impact Pharmacie et la fiche synthèse sur l’enseignement à l’extérieur du département de pharmacie et la prescription.

Ce qu’on se pose comme question :

  • Le faible échantillon d’étudiants et l’auto-déclaration des réponses peuvent-ils entraîner un biais pour l’étude ?
  • L’impact de cet enseignement aurait il été plus positif si dispensé en cours magistral versus le module internet ?
  • Quel serait l’impact de ces interventions auprès d’étudiants en médecine ?

Ce que vous pouvez notamment faire :

  • Promouvoir les avantages d’une intervention pharmaceutique éducative auprès d’étudiants infirmiers, aux étudiants de santé en général qui permet d’aborder la notion de prise en charge pluridisciplinaire.
  • Utiliser des méthodes de diffusion d’enseignements en ligne.
  • Conscientiser les étudiants sur l’acte de prescription et ses complexités associées.
  • Mettre en place une future étude évaluant ces mêmes étudiants dans leur pratique.

Auteur : Perrine Scherrer, Éléonore Ferrand

Création : 11 juillet 2017

Le pharmacien optimise t’il la qualité de vie et le bien être psychologique des patients cancéreux ?

20170803 Résumé visuel - Malaisie - Perrine

Periasamy U, Mohd Sidik S, Rampal L, Fadhilah SI, Akhtari-Zavare M, Mahmud R. Effect of chemotherapy counseling by pharmacists on quality of life and psychological outcomes of oncology patients in Malaysia: a randomized control trial. Health Qual Life Outcomes. 2017 May 15;15(1):104

Ce que cette étude nous apprend :

  • Étude randomisée contrôlée prospective dans le service d’oncologie à l’Hôpital gouvernemental, Serdang, Selangor, Malaisie.
  • Échantillon de 162 patients cancéreux, randomisé en 2 groupes (groupe contrôle n=81 et groupe intervention n=81) durant 8 mois, en 2014.
  • L’intervention pharmaceutique a consisté, en plus des soins habituellement délivrés par le pharmacien, à offrir aux patients des sessions éducatives de 45 minutes lors du renouvellement du cycle de chimiothérapie. Les objectifs de ces sessions étaient de répondre aux questions des patients et abordaient notamment  :  la chimiothérapie, les principaux problèmes rencontrés avant, pendant et après la chimiothérapie, de l’aide et des conseils pharmaceutiques. 
  • Tous les patients ont eu à répondre à des questionnaires avant le début de l’étude puis lors des cycles de chimiothérapie (3 à 6 cycles) pour évaluer la qualité de vie, l’anxiété et les symptômes dépressifs.
  • Trois questionnaires ont été utilisé : Word Health Organization Quality Of Life-BREF (WHOQOL-BREF), le Questionnaire Patient Health (PHQ-9) et le Questionnaire Generalized anxiety disorder-7 (GAD-7).
  • Le suivi répété des patients est associé à une augmentation significative de la qualité de vie avec un effet significativement marqué sur la santé physique, la santé psychologique, les relations sociales et les relations liés à l’environnement (p=0.001).
  • Le suivi répété est également associé à une diminution significative des symptômes dépressifs et de l’anxiété (respectivement p=0.000 et p=0.028).

Ce que nous savions déjà :

  • Les rôles et retombées du pharmacien sur la qualité de vie des patients cancereux sont documentés. Nous avons recensé quelques études indexées explorant la satistaction des patients dont PMID26911478PMID26697487, PMID24726204 .
  • Une revue systématique réalisée en 2015 évalue l’impact des interventions du pharmacien sur la Health-Related Quality-of-Life PMID27363846.
  • On peut consulter le site Impact Pharmacie et la fiche synthèse sur le cancer et l’hémato-oncologie.

Ce qu’on se pose comme question :

  • La localisation du cancer ainsi que le choix de la stratégie thérapeutique ne sont-ils pas des paramètres à prendre en compte afin d’objectiver de l’impact des pharmaciens sur la qualité de vie des patients ?
  • Quel est l’impact clinique de l’intervention ?
  • L’intervention a-t-elle eu un impact sur l’adhérence des patients aux traitements ? sur les connaissances du patient ?
  • Les données de cette étude monocentrique peuvent elle être généralisées à d’autres centres ?

Ce que vous pouvez notamment faire :

  • L’évaluation de la qualité de vie des patients atteints de cancer est un bon paramètre permettant de mesurer la qualité des soins en oncologie.
  • Mettre en place un suivi régulier des patients cancéreux avec des entretiens à chaque nouvelle cure de chimiothérapie.
  • Vérifier la restitution des connaissances des patients.
  • Identifier le profil psychologique des patients nouvellement diagnostiqués pour en adapter la prise en charge.

Auteur : Perrine Scherrer, Éléonore Ferrand

Création : 21 juin 2017

Impact d’une alerte informatique en cas de bactériémie à Staphylococcus Aureus

20170804 visual abstract - Soins intensifs

Wenzler E, Wang F, Goff DA, Prier B, Mellett J, Mangino JE, Bauer KA. An Automated, Pharmacist-Driven Initiative Improves Quality of Care for Staphylococcus aureus Bacteremia. Clin Infect Dis. 2017 Apr 4.

Ce que cette étude nous apprend :

  • Étude quasi-randomisée contrôlée, rétrospective, conduite à The Ohio State University Wexner Medical Center (OSUWMC), États-Unis, durant 6 mois, en 2016.
  • Échantillon de 45 et 39 patients atteints de bactériémie à Staphylocoque doré départagés en 2 groupes (respectivement contrôle et intervention) de caractéristiques très similaires.
  • En temps normal, les prélèvements positifs à Staphylocoque sont communiqués aux médecins par le personnel du laboratoire de microbiologie. L’étude évalue l’impact de la mise en place d’une fonction informatique qui envoie des alertes aux pharmaciens lors de la détection de nouveau cas. En plus des alertes, l’outil affiche également les données démographiques des patients, les résultats microbiologiques, les antimicrobiens administrés et dispose d’interventions pharmaceutiques manuscrites pré-programmées basées sur les guidelines. Cet outil est à l’initiative des pharmaciens et est intégré aux dossier médicaux électroniques des patients. 
  • L’objectif de l’étude est d’évaluer l’impact de cette notification sur la qualité de la prise en charge des bactériémies. (conformité aux recommandations, délai d’intervention du pharmacien, la durée de la bactériémie, la durée du séjour, le taux de réadmission et la mortalité toutes causes confondues à 30 jours).
  • Les quatre composantes relatives à la conformité aux recommandations ont été significativement plus fréquemment observées dans le groupe d’intervention (68.9% vs 92.3%; p = 0.008)  et incluait : Initiation du traitement cible (84,4% vs 100% ; p = 0,03), consultation infectieuse (75,6% vs 94,9% ; p=0,015), répétition des prélèvements (95,6% vs 100% ; p=0,497) et échocardiographie (93,3% vs 92,3% ; p=1).
  • Le traitement cible était en moyenne initiée 40h plus tôt dans le groupe intervention (91.8 [17.3-722] vs. 54.3 [9.5-239.9], P=0.079). 
  • La mortalité à 30 jours, toutes causes confondues était 6 fois plus élevée dans le groupe contrôle (15,6% vs 2,6% ; p = 0,063).
  • Aucune différence statistiquement significative n’a été observé concernant la durée de la bactériémie, la durée du séjour ou le taux de réadmission.

Ce que nous savions déjà :

  • Bien que les études relatives à un logiciel informatique de prise en charge soient encore peu nombreuses, les rôles et retombées du pharmacien en infectiologie sont relativement bien documentés. Nous avons recensé plusieurs études indexées dont PMID26802917, PMID27641249 et PMID12669912.
  • On peut consulter le site Impact Pharmacie et la fiche synthèse sur l’infectiologie et l’informatique.

Ce qu’on se pose comme question :

  • Est-ce que les résultats observés seraient les mêmes sur un plus grand échantillon ? 
  • Est-ce aussi efficace que les équipes mobiles d’infectiologies?
  • La consultation infectieuse n’est elle pas la principale source de ces résultats ?
  • Cet outil pourrait-il être utilisé pour d’autres germes ?
  • Les patients du groupe intervention étaient plus jeunes et moins sujets à des infections pulmonaires chroniques, cela a t’il eu un impact sur les résultats notamment la mortalité ?

Ce que vous pouvez notamment faire :

  • Les interventions étaient à la fois communiquer à l’oral et via le logiciel. Compte tenu des résultats de cette étude, promouvoir vos interventions même si vous ne disposez pas de cet outil.
  • Proposer l’intégration d’outils informatiques impliquant les pharmaciens dans la prise en charge de patients.

Auteur : Perrine Scherrer, Eléonore Ferrand

Création : 26 juillet 2017

Quel est l’impact du pharmacien sur le taux de réadmission lorsqu’intégré dans un programme de transition de soins ?

20170803 Résumé visuel - transition de soins - Perrine

Polinski JM, Moore JM, Kyrychenko P, Gagnon M, Matlin OS, Fredell JW, Brennan TA, Shrank WH. An Insurer’s Care Transition Program Emphasizes Medication Reconciliation, Reduces Readmissions And Costs. Health Aff (Millwood). 2016 Jul 1;35(7):1222-9.

Ce que cette étude nous apprend :

  • Étude rétrospective observationnelle non randomisée dans des hôpitaux des états du nord-est des États-Unis et le District de Columbia, durant 6 mois en 2013.
  • Échantillon de 131 patients dans le groupe contrôle et 131 dans le groupe intervention, chacun ayant des caractéristiques similaires. Au sein de chaque groupe, les patients sont départagés en 2 : patients à risque modéré à élevé et patients à risque élevé. L’attribution dans les groupes a été évalués selon : l’âge, le nombre et le type de médicaments, les comorbidités, l’historique médicamenteux et hospitaliers. Les patients ont été invités par téléphone à participer à l’étude trois jours après le congé.
  • L’objectif de l’étude était d’évaluer si un programme de transition de soins basé sur
    la reconciliation médicamenteuse était efficace pour réduire les taux de réadmission à 30 jours toutes causes confondues. Les motifs de réadmissions ont été aussi analysés afin de voir s’ils étaient identiques à la précédente et l’impact financier de l’intervention a également été évalué.
  • L’intervention pharmaceutique a consisté en une revue de la médication personnalisée, à domicile pour les patients à risque élevé (n = 54) et par téléphone pour les patients à risque modéré à élevé (n = 77). Les patients étaient suivi 30 jours après leur congé. Était également fournit aux patients des conseils sur l’adhérence, le plan de traitement et un soutien motivationnel. 
  • L’intervention est associée à une réduction de 50% du risque relatif de réadmission dans les 30 jours, toute cause confondue représentant une diminution de 11.1% du risque absolue. Les patients du groupe intervention étaient moins susceptibles d’être réadmis.
  • L’estimation des coûts révèle que pour 1$ investi, le retour sur investissement est de 2$. Une économie de 1347$ par patient a été estimée suite aux interventions du pharmacien.
  • Le problème le plus fréquemment identifié par la revue de médication concernait surtout l’omission d’une thérapie à la sortie (67% des cas).

Ce que nous savions déjà :

Ce qu’on se pose comme question :

  • Quel est l’impact du programme à plus long terme ?
  • Les patients ont ils rencontré d’autres professionnels à la sortie pouvant potentialiser les résultats ?
  • Quel est le coût réél associé à l’invetissement, notamment au déplacement du pharmacien à domicile pour son intervention?
  • Combien de pharmaciens étaient mobilisés et quelle était la durée de l’intervention ?
  • Est il possible de déterminer si l’intervention est plus efficace via un coup de téléphone ou la visite à domicile ?
  • L’estimation des coûts peut varier d’une localisation géographique à une autre. Cette étude peut-elle alors être généralisée aux autres hôpitaux ?

Ce que vous pouvez notamment faire :

  • Mettre en place un lien pharmacie de ville – hôpital pour chaque patient.
  • Renforcer ou prioriser la prise en charge des patients ayant des facteurs de risques plus importants.
  • Les patients sont bien souvent enclin à recevoir un suivi surtout si celui ci leur évite une ré hospitalisation, le proposer dès qu’opportain.
  • Vérifier l’abscence d’omission des traitements à la sortie des patients.
  • Diffuser les informations aux autres professionnels de santé.

Auteurs : Perrine Scherrer, Éléonore Ferrand

Création : 25 juillet 2017

 

Quel est l’impact de la contribution du pharmacien chez les enfants atteints de bêta-thalassémie majeure ?

20170803 Résumé visuel - beta-thalassemie - Perrine

Bahnasawy SM, El Wakeel LM, Beblawy NE, El-Hamamsy M. Clinical Pharmacist-Provided Services In Iron-Overloaded Beta-Thalassaemia Major Children: A New Insight Into Patient Care. Basic Clin Pharmacol Toxicol. 2017 Apr;120(4):354-359.

Ce que cette étude nous apprend :

  • Étude randomisée contrôlée prospective dans une clinique d’hématologie pédiatrique, Hôpital pour enfants, Université Ain Shams, Caire, Égypte.
  • Échantillon de 48 patients âgés de 8 à 18 ans, atteints de BTM, présentant une surchage ferrique supérieur à 1000 µg/l et nécessitant des séances de transfusion. Les patients sont répartis équitablement et aléatoirement en deux groupes (groupe contrôle et groupe intervention) inclus pendant une période de 8 mois en 2015.
  • Les patients et leur famille ont bénéficié d’entretiens personnalisés après chaque visite médicale, toutes les 2 à 4 semaines.  Durant la période de l’étude, le nombre de problèmes liés à la thérapie (p.ex. adhérence au traitement, effets indésirables, erreur de dosage) et les niveaux de ferritine sérique ont été collecté tous les 3 mois . Les patients ont complété des questionnaires adaptés à la population pediatrique concernant leur ressenti sur la qualité de vie et mesurer la satisfaction des parents 6 mois après l’étude (PedsQLT HRQoL et HRQoL Healthcare Satisfaction Hematology/Oncology)
  • L’intervention pharmaceutique est associée à une diminution des problèmes liés aux médicaments dans le groupe intervention : 64 problèmes à T0 contre 4 après 6 mois . Le problème le plus fréquemment rencontré était associé à l’adhérence (24 à T0 puis 3 à 6mois) suivi des effets indésirables (14 à T0 puis 0 à 6mois) et des doses de chélateurs infra-thérapeutiques (14 à T0 puis 0 à 6mois). 
  • Les patients du groupe intervention présentent des taux de ferritine sérique moyen significativement plus bas au bout de 6 mois: en moyenne 3713μg/L dans le groupe contrôle contre 2362μg/L (p<0,0042).
  • Les scores relatifs à la qualité de vie et la satisfaction des parents des patients du groupe intervention sont significativement plus haut à 6 mois (p = 0.0049, p > 0.0001, respectivement).

Ce que nous savions déjà :

  • Les rôles et retombées du pharmacien sur la prise en charge des enfants atteints de pathologies hématologiques sont peu documentés. Nous avons recensé quelques études indexées explorant l’impact du pharmacien en hémato-oncologie pédiatrique dont PMID23534806 et PMID22207272.
  • On peut consulter le site Impact Pharmacie et la fiche synthèse sur le cancer et l’hémato-oncologie.

Ce qu’on se pose comme question :

  • Est-ce que les résultats observés sont maintenus ou même améliorés à long terme?
  • Quelle était l’évolution des problèmes  liés aux médicaments notamment l’adhérence et les effets indésirables dans le groupe contrôle ?
  • Quelles sont les raisons de la présence de doses infra-thérapeutiques ? Y-a-t’il eu un défaut de monitoring ?

Ce que vous pouvez notamment faire :

  • Compte tenu des nombreux effets indésirables associés aux chélateurs de fer,cibler lors de l’entretien pharmaceutique, les questions relatives aux effets indésirables et  leurs répercussions sur le quotidien des enfants. 
  • Repérer les défauts d’adhérence et anticiper les interventions.
  • Rappeler l’importance du monitoring des dosages ferriques pour éviter des posologies infra/supra thérapeutiques
  • Suggérer un changement de la formulation thérapeutique des chélateurs de fer en cas de non adhérence.
  • Promouvoir les avantages des interventions pharmaceutiques auprès des enfants atteints de bêta-thalassémie majeure et l’extrapoler aux patients jeunes adultes. 
  • Impliquer les parents dans l’éducation thérapeutique des enfants.

Auteur : Perrine Scherrer, Éléonore Ferrand

Création : 11 juillet 2017

Quel est l’impact du suivi pharmaceutique auprès des patients atteints d’un cancer pulmonaire ?

20170803 Résumé visuel - lung cancer - Perrine

 

Walter C, Mellor JD, Rice C, Kirsa S, Ball D, Duffy M, Herschtal A, Mileshkin L. Impact of a specialist clinical cancer pharmacist at a multidisciplinary lung cancer clinic. Asia Pac J Clin Oncol. 2016 Sep;12(3):e367-74

Ce que cette étude nous apprend :

  • Étude prospective dans le service d’oncologie au Peter MacCallum Cancer Centre, Melbourne, Australie.
  • Échantillon de 48 patients atteints d’un cancer pulmonaire ayant bénéficié d’un suivi personnalisé par le pharmacien en 2011.
  • A l’inclusion, le pharmacien fournissait aux patients : des informations thérapeutiques, expliquait le plan de traitement, effectuait une revue complète de la médication et communiquait ses interventions auprès des professionnels de santé concernés. Le plan de traitement personnalisé était également transmis au médecin généraliste et au pharmacien communautaire.
  • Chaque patient a été contacté par téléphone 7 jours après le congé et également revu lors des consultations médicales (à 30 jours) afin d’optimiser et évaluer leur adhérence au traitement et recueillir leur satisfaction. Toutes les interventions pharmaceutiques ont été listées et catégorisées en fonction du niveau de risque de survenue d’effets indésirables pour le patient.
  • L’intervention pharmaceutique est associée à une augmentation significative de l’adhérence au traitement (p=0,0001) ainsi qu’une augmentation de la satisfaction des patients (p<0,001) entre la première et la seconde évaluation à 30 jours.
  • Les 154 interventions du pharmaciens ont été estimées comme évitant la survenue de 7 évènements considérés comme à risque extrême et 67 à haut risque.
  • L’intervention pharmaceutique est associée à une diminution du nombre moyen de consultations par patient ainsi que du nombre de réadmissions imprévues en regard des données récoltées à partir de l’année précédente ; 2.98 consultations/patient pendant la durée de l’étude contre 3.32 en 2010 (p = 0.004) et 117 réadmissions pendant l’étude contre 134 en 2010 (p = 0.265).
  • 74% (23/31) des généralistes sondés décrivent l’intervention du pharmacien comme étant utile.

Ce que nous savions déjà :

  • Les rôles et retombées du pharmacien en oncologie sont bien documentés. Toutefois, l’analyse de l’adhérence et la satisfaction des patients dans une unité d’oncologie sont moins documentés. Nous avons recensé quelques études indexées dont PMID28506976 et PMID24726204.
  • On peut consulter le site Impact Pharmacie et la fiche synthèse sur le cancer.

Ce qu’on se pose comme question :

  • Aurions-nous eu des résultats différents s’il y avait eu une comparaison avec un groupe contrôle, un plus grand échantillon, une localisation cancereuse impliquant d’autres traitements ?20170803 Résumé visuel – lung cancer – Perrine
  • Quels étaient les traitements des patients ?
  • Quels étaient les motifs de visites ou de réadmissions en 2010 et pendant l’étude ?
  • Quelles sont les retombées économiques de l’intervention ?
  • Quelles sont les retombées cliniques de l’intervention ?

Ce que vous pouvez notamment faire :

  • Instaurer un suivi personnalisé au congé auprès de tous les patients atteints d’un cancer.
  • Diffuser les informations et collaborer avec les autres professionnels de santé.

Auteur : Perrine Scherrer

Création : 16 juin 2017

Quel est l’impact du pharmacien sur les erreurs et les opportunités manquées de vaccination en pédiatrie ?

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Wise KA, Sebastian SJ, Haas-Gehres AC, Moore-Clingenpeel MD, Lamberjack KE. Pharmacist impact on pediatric vaccination errors and missed opportunities in the setting of clinical decision support. J Am Pharm Assoc (2003). 2017 May – Jun;57(3):356-361.

Ce que cette étude nous apprend :

  • Étude randomisée contrôlée prospective au sein de deux cliniques pédiatriques de soins primaires (clinique intervention et clinique contrôle), Nationwide Children’s Hospital, Columbus, Ohio, États-Unis.
  • La clinique intervention dispose d’un pharmacien à temps plein participant aux décisions cliniques contrairement à la clinique contrôle.
  • Évaluation des erreurs et des opportunités de vaccinations sur 504 consultations pédiatriques par clinique pendant une période de trois mois en 2015.
  • L’intervention du pharmacien a consisté à évaluer pour toute consultation, l’admissibilité des patients pédiatriques aux possibilités de vaccination et élaborer un plan de vaccination spécifique,communiqué au médecin. Le motif de consultation, le statut du médecin ayant pris en charge le patient (résident ou médecin), le nombre et le type de vaccins déjà administrés, les erreurs de vaccination (p.ex. doses administrées avant l’âge recommandé, rappel effectué trop tôt, rappel non nécessaire) et les opportunités de vaccination manquées à la date de la rencontre ont été recueillis pendant l’étude.
  • L’étude a évalué les erreurs et opportunités pour 13 vaccins en dehors de la saison grippale.
  • Suite à l’évaluation des dossiers, le pharmacien a élaboré les recommandations de vaccination auprès des médecins de façon orale ou via le dossier patient informatisé.
  • L’intervention pharmaceutique est associée à une diminution des erreurs de vaccination dans la clinique intervention : zéro erreur contre deux. Les erreurs concernaient l’injection d’une dose non nécéssaire pour le vaccin contre le tétanos/diphtérie et le rotavirus
  • L’intervention pharmaceutique est associée à une diminution du nombre d’opportunités de vaccination manquées  : 42 opportunités manquées dans la clinique intervention contre 80 dans la clinique contrôle. La différence est significative entre les groupes pour une opportunité de vaccination manquée concernant au moins un vaccin : 51 opportunités manquées dans la clinique intervention contre 30 dans la clinique contrôle. (p=0.015). Ces opportunités manquées étaient significativement plus importantes pour les vaccins contre le tétanos/diphtérie/pertussis, l’hépatite A et le pneumocoque.
  • Dans l’étude:
    • Les patients âgés de 7 à 10 ans(Odds ratio:5.65;0.255-1.772) suivis des 11 à 18 ans(Odds ratio:2.75;1.379-5.483) sont significativement plus à risque d’avoir une opportunité manquée de vaccination,
    • Les patients qui consultent pour un état de santé alteré sont également significativement plus à risque d’avoir une opportunité manquée de vaccination (Odds ratio:2.467; 1.451-4.194).

Ce que nous savions déjà :

  • Les rôles et retombées du pharmacien concernant la vaccination en pédiatrie sont peu documentés. Nous avons recensé quelques études indexées dont PMID24860867 et PMID28677269.
  • Toutefois, de nombreux articles parlent des rôles et des retombées du pharmacien concernant la vaccination et la population générale. On peut consulter le site Impact Pharmacie et la fiche synthèse sur la vaccination.

Ce qu’on se pose comme question :

  • L’étude n’a pas distinguée les enfants considérés comme étant à haut risque.  QQuel est l’impact du pharmacien dans cette population plus fragilisée ?
  • Quel est l’impact du pharmacien lors de la saison grippale ?
  • Quel est la part des opportunités manquée associée aux refus parentaux ?
  • Les erreurs d’administration n’ont pas été prises en compte, cette donnée méritrait -elle d’être analysée ?
  • Un étude similaire dans un établissement gériatrique montrerait elle les mêmes résultats ? Même questionnement pour les populations souffrant de maladies chroniques.

Ce que vous pouvez notamment faire :

  • Fournir des données probantes sur la sécurité des vaccins.
  • Sensibiliser la population sur l’importance de la vaccination.
  • Connaitre le calendrier vaccinal et ses mises à jour.
  • Documenter le statut vaccinal des patients.
  • Identifier les patients à risques et contacter au besoin les professionnels de santé impliquées dans la vaccination.
  • Assurer un suivi des patients nécessitant des rappels de doses.
  • Mettre en place une étude interne avec un pharmacien  afin de confirmer ou infirmer les résultats de cette étude.

Auteur : Perrine Scherrer, Éléonore Ferrand

Création : 04 juillet 2017

Comment communiquer efficacement nos interventions pharmaceutiques aux prescripteurs ?

Renaudin P, Esteve MA, Berbis J, Delorme J, Pisano P, Honore S. Les interventions pharmaceutiques dans un centre hospitalier universitaire: influence du mode de transmission sur leur acceptation par le prescripteur, 2016. Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien51(1), 2-8.

20171107 Renaudin 

Ce que cette étude nous apprend :

  • Étude observationnelle rétrospective, conduite à l’Hôpital de la Timone, Marseille, France.
  • Objectif : Déterminer quel mode de transmission de l’intervention pharmaceutique (IP) a le plus d’impact sur son acceptation par le prescripteur.
  • Recueil de 1159 IP collectées dans la base de données dont 723 incluses dans l’étude, entre 2014 et 2015 et analysées grâce au logiciel Act-IP®.
  • Une IP est considérée comme acceptée lorsque le prescripteur a modifié la prescription conformément à l’IP dans un délai maximum de 48h.
  • Le mode de transmission de l’IP est classé selon 4 catégories : oral, appel téléphonique, appel téléphonique + logiciel d’aide à la prescription, logiciel d’aide à la prescription.
  • 571/723 (79%) IP ont été acceptées VS 152/723 (21%) refusées.
  • Le mode de transmission des IP impliquait le logiciel d’aide à la prescription (587/723, 81,2%), un appel téléphonique en supplément de l’IP rédigée sur le logiciel de prescription (83/723, 11,5%), une transmission orale (30/723, 4,1%) et un appel téléphonique seul (23/723, 3,2%).
  • L’acceptation des IP est analysée selon le statut du pharmacien (interne ou sénior), du statut du prescripteur (interne ou sénior), la nature de l’IP (problèmes médicamenteux, recommandations), le mode de transmission, les services, au problème éventuel lié à l’informatique. L’analyse multivariée ajustée au service et au type de recommandation montre que le taux d’acceptation des IP était plus important si elle était transmise oralement (p = 0,041) ou par appel téléphonique + suivi transmission logiciel (p = 0,001).
  • L’analyse univariée des autres facteurs associés à l’acceptation des IP n’a pas montré de différence statistiquement significative.
  • Les principaux types de problèmes nécessitant une IP (surdosage (37,6,2%), non-conformités aux référentiels et contre-indication (16,2%), voies et/ou administration
    inappropriées (14,1%) , médicaments non indiqués (10,2%) ) sont semblables,en fréquence, aux données de la littérature.

Ce que nous savions déjà :

Ce qu’on se pose comme question :

  • L’acceptation des IP par le prescripteur pourrait être également due au caractère plus ou moins urgent et/ou majeur de l’IP, incitant le pharmacien à la transmettre oralement. Cela constitue-t-il un biais important ?
  • 31,6% des IP liées à l’informatique concernaient un surdosage surtout à cause d’un doublon de ligne de prescription et 32,6% liées à un sous-dosage surtout à cause d’une erreur d’unité de dose, quels sont les moyens mis en oeuvre pour réduire la part des erreurs informatiques ?

Ce que vous pouvez notamment faire :

  • Promouvoir les avantages de la communication orale entre le pharmacien, le médecin et les autres professionnels de santé. 
  • Participer aux tournées cliniques pour véhiculer une image de disponibilité du pharmacien.
  • Tracer et analyser les IP du pharmacien. ( p.ex outil Act-IP®).
  • Éduquer les professionnels de la santé à l’utilisation des logiciels.
  • Optimiser la qualité des outils informatiques pour réduire la part des erreurs de prescription par doublons ou unités de dosage.

 

Auteur : Perrine Scherrer, Éléonore Ferrand

Création : 28 juillet 2017