Accident vasculaire ischémique aux urgences : quelle place pour le pharmacien ?

Gosser RA, Arndt RF, Schaafsma K, Dang CH. Pharmacist Impact on Ischemic Stroke Care in the Emergency Department. J Emerg Med. 2016 Jan;50(1):187-93

 

Ce que cette étude nous apprend

  • Étude observationnelle rétrospective, au sein d’un département d’urgences d’un centre hospitalier de Milwaukee, Wisconsin, Etats-Unis.
  • Échantillon de 105 patients de plus de 18 ans ayant reçu une injection intra-veineuse de rtPA (activateur tissulaire du plasminogène recombinant). Étaient notamment exclus les patients ayant une tension supérieure à 185/110 mm Hg, qui avaient une dose partielle de rtPA, dont l’injection avait été initiée à l’extérieur de l’établissement.
  • Les patients ont été sélectionnés en consultant de façon rétrospective les dossiers médicaux. Seuls ceux remplissant les critères d’inclusion et n’ayant pas de critères d’exclusion étaient inclus. Les dossiers médicaux sont alors analysés pour déterminer si un pharmacien était impliqué ou non dans l’administration du rtPA. L’implication du pharmacien est définie comme l’inscription d’une note dans le dossier-patient, l’entrée de commande ou le contournement du cabinet de dispensation automatique. Le pharmacien était présent dans le service de 10h à 18h30.
  • Les objectifs de l’étude étaient de comparer l’exactitude du dosage de l’activateur tissulaire recombinant du plasminogène (rtPA), le temps moyen de prise en charge, l’identification des contre-indications à la thérapie en présence ou en l’absence d’un pharmacien au département des urgences dans la prise en charge des accidents vasculaires.
  • En ce qui concerne l’exactitude du dosage, il apparait similaire dans les deux groupes : 96.6% (groupe avec pharmacien) vs 95.6% (groupe sans pharmacien) avec p=0.8953.
  • En ce qui concerne le temps médian de prise en charge pour l’initiation du traitement par rtPA, il est diminué en présence d’un pharmacien : 69.5 min (groupe avec pharmacien) vs 89.5 min (groupe sans pharmacien) avec p =0.0027.
  • En ce qui concerne le nombre de d’initiation de rtPA dont le temps de prise en charge est inférieur à 60 min, on note une augmentation de la proportion en présence d’un pharmacien : 20/67 soit 29.9% (groupe avec pharmacien) vs 6/38 soit 15.8% (groupe sans pharmacien) avec p=0.1087.

 

 Ce que nous savions déjà

 

Ce qu’on se pose comme questions

  • Quelles étaient réellement les actions des pharmaciens présents aux urgences en situation d’accidents vasculaires ischémiques et de quelles façons ses interventions permettaient une diminution de temps de prise en charge ?
  • Y aurait-il eu une grande différence dans les résultats si le pharmacien était pleinement intégré dans l’équipe de gestion d’urgence des accidents vasculaires ischémiques de ce centre hospitalier ?
  • De même, au moment de l’étude, de 2008 à 2010, les dossiers-patient n’étaient pas encore informatisés ; avec une documentation plus complète, aurait-on eu d’autres résultats ?
  • Le fait d’exclure les patients ayant eu une injection partielle ou dont la tension est supérieure à 185/110 mm Hg ne fausse t-il pas les résultats ?

 

Ce que vous pouvez notamment faire

  • Impliquer le pharmacien dans la gestion des situations d’urgences au département des urgences.
  • Favoriser une approche pluridisciplinaire des situations d’urgences.
  • Réfléchir à la gestion des médicaments à risque aussi bien à la pharmacie centrale qu’au niveau des services.
  • Mettre en place des procédures et dispositifs permettant d’identifier les demandes urgentes afin de pouvoir y répondre dans les plus brefs délais.
Publicité

Analgésie post-intubation aux urgences : quel est le rôle du pharmacien?

Robey-Gavin E, Abuakar L. Impact of Clinical Pharmacists on Initiation of Postintubation Analgesia in the Emergency Department. J Emerg Med. 2015 Sep 30.

Ce que cette étude nous apprend

  • Étude de cohorte rétrospective, au sein du département des urgences d’un centre hospitalier universitaire de Chicago, États-Unis.
  • 82 patients ont été inclus : 41 patients inclus pré-intervention et 41 en post-intervention, âgés de plus de 18 ans, ayant subi une intervention aux urgences, recevant à la fois un agent sédatif et paralysant et dont la durée de passage aux urgences est de plus de 30 min après l’intubation.
  • L’objectif principal de l’étude est de comparer le taux d’initiation de l’analgésie post-intubation aux urgences avant et après l’intervention d’un pharmacien spécialisé dans la médecine d’urgence.
  • Les pharmaciens des urgences ont prodigué des soins pharmaceutiques (recommandations thérapeutiques, suivi antibiotique, information sur le médicament, optimisation du stock de l’unité, assistance en cas d’arrêt cardiaque, procédures de sédation, intubation…) de 10h à 20h30, 7 jours sur 7. La pharmacologie des sédatifs et analgésiques a été revue, incluant les effets thérapeutiques et indésirables de ces agents. De la documentation a été fournie et des informations sur la gestion des patients ont été données. Le pharmacien intervenait également pour fournir des conseils sur la compatibilité des médicaments et répondre aux questions. Les patients ont été identifiés en analysant la base de données reliée au cabinet de dispensation automatique. Les données sont récoltées sur 2 périodes : avant et après le début de l’intervention.
  • En ce qui concerne la durée de passage aux urgences, elle diminue de 8.2 dans le groupe pré-intervention à 6.2 heures dans le groupe post-intervention (aucune valeur de p).
  • En ce qui concerne l’initiation d’une analgésie post-intubation, elle augmente significativement passant de 20% dans le groupe pré-intervention à 49% groupe post-intervention (p=0.005).
  • En ce qui concerne le nombre de patient ayant reçu une intubation durant les heures de présence d’un pharmacien, il augmente de façon non significative de 19 (46%) (groupe pré-intervention) à 24 (59%) dans le groupe post-intervention.
  • Suite à l’intervention du pharmacien, le nombre de patient ayant reçu un sédatif ou un anxiolytique seul a diminué significativement de 73% dans le groupe pré-intervention à 51% dans le groupe post-intervention (p=0.04).
  • On note également une diminution du temps d’initiation de l’analgésie post intubation, passant de 98 min dans le groupe pré-intervention à 45 min dans le groupe post-intervention.

 

Ce que nous savions déjà

 

Ce qu’on se pose comme questions

  • Les améliorations notées en présence d’un pharmacien continuent elles en-dehors des horaires de présence du pharmacien?
  • Quels sont les actions du pharmacien ayant permis d’améliorer les pratiques relatives à l’analgésie post-intubation?

 

Ce que vous pouvez notamment faire

  • Proposer l’ajout de pharmaciens cliniciens au département des urgences et mettre en place des soins pharmaceutiques axés sur la gestion de la douleur
  • Informer les autres professionnels de santé sur la pharmacologie des thérapeutiques antalgiques disponibles et les différents protocoles existant
  • Mettre à disposition de l’équipe soignante des documents informatifs relatifs à l’usage des analgésiques en post-intubation
  • Optimiser le stockage et les rangements des médicaments dans le département des urgences afin de permettre une action plus rapide en cas d’urgence

Qualité de vie, connaissance et comportement du patient cancéreux : rôle du pharmacien

Wang Y, Wu H, Xu F. Impact of Clinical Pharmacy Services on KAP and QOL in Cancer Patients: A Single-Center Experience. Biomed Res Int. 2015;2015:502431. doi: 10.1155/2015/502431. Epub 2015 Nov 30.

 

Ce que cette étude nous apprend

  • Étude randomisée contrôlée prospective, au sein d’un département d’oncologie d’un centre hospitalier de Shanghai, Chine.
  • Échantillon de 149 patients de 18 à 70 ans, présentant un cancer traité par une chimiothérapie de moins de trois cycles et dont l’espérance de vie est supérieure à 6 mois. Dont 72 dans le groupe contrôle et 77 dans le groupe intervention.
  • Les patients ont été répartis de façon aléatoire dans l’un ou l’autre des 2 groupes. Les patients du groupe intervention reçoivent des soins pharmaceutiques incluant une éducation au traitement et des conseils psychologiques sous la forme d’entretiens de 30 minutes 2 fois par semaine pendant 2 mois et un livret fournissant aux patients les informations suivantes: les objectifs de la chimiothérapie, la préparation et l’évaluation de la chimiothérapie, la prévention et la gestion des effets indésirables et les précautions à prendre avec les chimiothérapies orales. L’éducation thérapeutique se concentre sur l’usage des médicaments, les règles hygiéno-diététiques. Les pharmaciens sont en tout temps en contact avec les patients (téléphone, mail) durant toute la période. Les patients sont encouragés à échanger à propos de leur médication avec les autres professionnels de santé ainsi qu’à leurs proches. Les patients du groupe contrôle reçoivent le service médical normal. La collecte des données s’effectue via un questionnaire portant sur la qualité de vie et un questionnaire de 25 questions permettant d’évaluer les connaissances, l’attitude et les comportements vis-à-vis de leur pathologie. Un score haut représente une grande connaissance, une attitude positive et un bon comportement. Les questionnaires ont été remplis avant et après l’intervention pharmaceutique par chacun des 2 groupes.
  • En ce qui concerne les réponses aux questionnaires sur les connaissances, l’attitude et le comportement des patients vis-à-vis de leur pathologie avant l’étude, le score est globalement similaire entre les 2 groupes avant l’étude malgré un score de connaissance un peu plus élevé dans le groupe contrôle. Après l’étude, le score est significativement plus élevé dans le groupe intervention vs groupe contrôle (connaissance : 17.71 vs 11.86, attitude : 16.04 vs 22.04; comportement : 4.92 vs 5.69) avec p<0.05.
  • En ce qui concerne les réponses au questionnaire concernant la qualité de vie des patients cancéreux avant l’étude, le score est similaire entre les 2 groupes mais il apparait significativement plus élevé dans le groupe intervention (59.09) que dans le groupe contrôle (52.78) avec p<0.05. On note une amélioration des fonctions cognitives et émotionnelles ainsi qu’une diminution des symptômes suivants : fatigue, nausées, vomissements, douleur, troubles du sommeil, constipation et diarrhées.

 

Ce que nous savions déjà

 

Ce qu’on se pose comme questions

  • L’amélioration des variables observées est-elle due plus aux entretiens pharmaceutiques ou au livret fourni aux patients?
  • Une étude unicentrique avec peu de participants est-elle assez représentative ?
  • L’intervention serait-elle réalisable en pharmacie communautaire?

 

Ce que vous pouvez notamment faire

  • Mettre en place des entretiens pharmaceutiques visant à améliorer les connaissances et la qualité de vie des patients atteints d’un cancer.
  • Mettre à disposition de ces patients des livrets informatifs sur leur maladie et leurs traitements.
  • Évaluer la possibilité de mise en place d’outils permettant de mesurer la qualité de vie des patients cancéreux ainsi que leurs connaissances.

Nouvelle version de la plateforme Impact Pharmacie – 1

Impact Pharmacie est un projet de l’Unité de recherche en pratique pharmaceutique (URPP) mis en ligne en octobre 2013. Cette plate-forme est le fruit du travail d’une équipe de pharmaciens chercheurs, d’assistants de recherche et d’étudiants en pharmacie. À ce jour, plus de 30 personnes ont contribué au développement et à la mise en ligne de contenus mettant en valeur les rôles et les retombées des pharmaciens.

Ce projet phare en est à sa troisième phase.  La première phase (2012-2014) a permis le développement de la méthode, de la plate-forme web et du blogue hebdomadaire avec notamment la contribution de l’assistante de recherche Aurélie Guérin.  La deuxième phase (2014-2015) a permis de bonifier significativement la base de données, de proposer une nouvelle mouture du site web et de sonder différents groupes de pharmaciens avec notamment la contribution de l’assistante de recherche Mylène Breton. La troisième phase a permis de bonifier davantage la méthode avec un mode opératoire normalisé, de reprogrammer entièrement la plate-forme et de développer un programme de stages à thématique optionnelle. À partir de l’été 2016, de nombreuses interventions seront lancées afin d’intéresser les pharmaciens et autres parties prenantes à ces données.  La troisième phase implique notamment Anaïs Barbier et Maxime Bergeron comme assistants de recherche.

Prenez note qu’à partir de maintenant, vous accédez sans frais à la nouvelle version de la plate-forme. Au cours des prochains blogues, nous mettrons en évidence les changements apportés.

Identification du rôle optimal du pharmacien dans la transition des soins: revue systématique

Ensing HT, Stuijt CC, van den Bemt BJ, van Dooren AA, Karapinar-Çarkit F, Koster ES, Bouvy ML. Identifying the Optimal Role for Pharmacists in Care Transitions: A Systematic Review. J Manag Care Spec Pharm. 2015 Aug;21(8):614-36

 

Ce que cette étude nous apprend

  • Revue systématique réalisée à partir d’études faites en Amérique du nord, en Europe, en Australie.
  • La revue de la littérature a été réalisée à partir de 3 bases de données : Medline, Embase et IPA (International Pharmaceutical Abstracts). Les études ont été inclues selon plusieurs critères d’inclusion et d’exclusion afin d’extraire les données suivantes : information générale de l’article (année, auteur), design de l’étude (uni ou multicentrique, type d’établissement), caractéristiques des patients (taille de l’échantillon, genre, âge, nombre de médicament, état de santé), méthode (critères exclusion/inclusion, soins usuels, intervention pharmaceutique, autres professionnels de santé impliqués), résultats de l’étude et conclusion. Plusieurs paramètres sont mesurés : mortalité, visite au département des urgences, événements indésirables liés aux médicaments, composante de réadmission et de visite au département des urgences, composante de réadmission et mortalité, composante de réadmission, visite aux urgences et mortalité. Plusieurs étapes ont été utilisées afin de catégoriser les résultats : seules les interventions des pharmaciens reportées dans le manuscrit original ont été utilisées, toutes les interventions des pharmaciens ont été revues et catégorisées indépendamment par deux auteurs/relecteurs créant ainsi un modèle comprenant toutes les composantes, les 15 interventions répertoriées sont structurées en 3 groupes (objectif et nature de l’intervention, moment de l’intervention dans la prise en charge), tous les résultats ont été extraits et l’étude était considérée comme valide si au moins un des résultats était significativement significatif, le nombre moyen des interventions a été comparé entre des études valides et non valides.
  • L’objectif de cette étude est d’identifier les interventions du pharmacien dans la continuité des programmes de soins qui améliorent les résultats cliniques.
  • Les critères d’inclusion des articles sont les suivants : étude randomisée contrôlée, étude publiée en anglais, participants adultes admis à l’hôpital et rentrés à domicile, intervention réalisée à l’hôpital et/ou en pharmacie communautaires et/ou au domicile du patient, l’intervention implique un pharmacien, un étudiant en pharmacie ou un technicien en pharmacie, le pharmacien a un rôle proactif, c’est-à-dire que pour toutes les interventions, le patient reçoit une intervention pharmaceutique active, les interventions étaient comparées avec un groupe contrôle qui recevait des soins usuels, l’intervention était réalisée dans le but d’améliorer la continuité des soins et de répondre à des problèmes médicamenteux, au moins un des paramètres suivants a été mesuré : mortalité, réadmission, visite au département des urgences, évènements indésirables médicamenteux
  • Exclusion : Intervention conduite seulement sur des populations pédiatriques ou psychiatriques, intervention dans un service de soins palliatifs ou de soins intensifs, intervention portant sur un type spécifique de médicament, intervention non en relation avec la continuité des soins
  • 30 études ont été inclues.
  • Suite à l’analyse des articles, l’ensemble des interventions ont été regroupées en 15 classes d’interventions : réconciliation à l’admission (n=11 études), recueil des informations du patient à l’admission (n=3), intégration du pharmacien dans l’équipe médicale (n=5), revue de la médication (niveau 1 d’analyse, n=3; niveau 2 d’analyse, n=2; niveau 3 d’analyse, n=8), conseil au patient à l’admission (n=9), réconciliation à la sortie (n=9), conseils aux patients à la sortie (n=13), lettre de sortie au patient (n=8), lettre d’information aux autres professionnels de santé (n=9), suivi du patient après la sortie de l’hôpital (n=visite à domicile, n=8; appel téléphonique, n=10; visite au centre de soins, n=1), suivi aux autres professionnels de santé (n=14), suivi renforcé après la sortie du patient (n=7), intervention adaptée pour certains patients en difficulté (n=6), aide à l’observance (n=6),dispensation d’une aide logistique concernant la médication (n=6).
  • Les catégories d’intervention les plus fréquemment déployées sont le suivi centré sur le patient (n=19 études), suivi centré sur les professionnels de santé (n=14), revue des thérapeutiques à l’admission (n=13), conseil au patient à la sortie (n=13), réconciliation à l’admission (n=11).
  • Les paramètres les plus souvent mesurés sont réadmission (n=24), mortalité (n=15), visite au département des urgences (n=10), événements indésirables liés aux médicaments (n=4).
  • L’ensemble des 30 études montre un effet cohérent sur les paramètres dans la revue. Seule une revue a reporté une augmentation significative du nombre de réadmissions 6 mois après la sortie de l’hôpital.
  • Le nombre moyen d’interventions différentes est approximativement le même entre les études valides et non valides (4.3 vs 5.1 respectivement) . Il en est de même pour les interventions pharmaceutiques centrées sur le patient (2.4 vs 2.9) (non significatif ; p>0.05 ).
  • 5 études, 3 valides et 2 non valides, ont étudié l’effet d’une intervention isolée après la sortie du patient indiquent des résultats contradictoires. Il apparait que dans les études dites valides, l’intervention est adaptée au patient alors qu’elle consiste à des entretiens de suivi dans les études non valides.
  • 10 études mentionnent 1 ou plusieurs étapes de la prise en charge de l’hôpital ou combinent des interventions à l’hôpital et à la sortie. Il est noté un haut niveau de preuve avec la réalisation d’une analyse médicamenteuse de niveau élevé ; 5 études valides soulignent ce type d’intervention alors qu’aucune étude non valide n’en fait mention. Dans 2 de 5 de ces études, le pharmacien est intégré à part entière à l’équipe médicale.
  • 5 études, 3 valides et 2 non valides, font mention de la réalisation de la réconciliation; 2 études valides combinent la réconciliation au conseil au patient lors de l’admission.
  • 5 études, 3 valides et 2 non valides, couvrent 3 étapes ou plus en passant de l’admission jusqu’au suivi après la sortie.
  • 7 études, dont 3 valides et 4 non valides combinent une intervention après la sortie du patient avec 1 ou plusieurs interventions réalisées à l’hôpital.

 

Ce que nous savions déjà

 

Ce qu’on se pose comme questions

  • Inclure seulement des études écrites en anglais ne peut-il pas aboutir à exclure des études pertinentes?
  • Quels sont les réels résultats des différentes interventions des pharmaciens?
  • Quelles interventions sont les plus pertinentes afin d’améliorer la continuité des soins?

 

Ce que vous pouvez notamment faire

  • Mettre en place la réconciliation à l’arrivée et à la sortie du patient.
  • Mettre en place un suivi des patients après leur sortie de l’hôpital par l’intermédiaire de visites à domicile, d’appels téléphoniques ou d’entretiens aux centres de soins avec le patient.
  • S’assurer de la bonne compréhension du patient de son traitement.
  • Assurer une transition aux autres professionnels de santé, notamment le médecin traitant et la pharmacie communautaire, via une lettre documentant les changements dans le traitement du patient.

 

 

 

 

Observance des anticancéreux oraux utilisés dans le traitement de la leucémie myéloïde chronique

Lam MS, Cheung N. Impact of oncology pharmacist-managed oral anticancer therapy in patients with chronic myelogenous leukemia. J Oncol Pharm Pract. 2015 Sep 28.

Ce que cette étude nous apprend

  • Étude comparative et rétrospective, au sein de deux cliniques d’oncologie en Californie du nord, États-Unis.
  • 45 patients inclus, âgés de plus de 18 ans, présentant un diagnostic de leucémie myéloïde chronique (LMC) et traité par inhibiteur de tyrosine kinase (TKI) sur une période allant du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2014.
  • Les dossiers de prescriptions électroniques des patients répondant aux critères d’inclusion ont été revus. De nombreuses données sont récoltées dont notamment les interventions du pharmacien et l’historique médicamenteux. Deux pharmaciens ont ensuite collectés les informations de façon indépendante. Le taux d’observance des TKI était comparé à celui des patients présentant une LMC et ayant reçu       des soins usuels, sans pharmaciens, d’une autre clinique d’oncologie dont les résultats ont été précédemment reportés dans une autre étude (groupe contrôle). La première issue de l’étude était l’observance aux TKI, déterminée par le MPR (Medication Possession Ratio). L’observance était considérée comme grande si le MPR était supérieur ou égal à 90%; le patient était considéré comme non-observant si le MPR était inférieur à 90%. La deuxième issue incluait les interventions du pharmacien dans l’identification et la gestion des interactions médicamenteuses, des effets indésirables, des ajustements de doses, le suivi biologique.
  • En ce qui concerne le taux d’observance, il apparaît plus élevé dans le groupe ayant bénéficié d’une approche pharmaceutique : 88.7% dans le groupe intervention vs 65.8% dans le groupe contrôle avec p<0.0046.
  • Concernant les interventions pharmaceutiques réalisées, on note un total de 567 interventions dont 95 (16.8%) concernant la gestion des effets indésirables, 109 (19.2%) concernant la détection d’interactions médicamenteuses, 82 (14.5%) concernant l’ajustement de la dose de TKI, 200 (35.3%) à propos des résultats biologiques, 74 (13.1%) concernant les médicaments hors traitement de la LMC et 7 (1.2%) concernant d’autres interventions.

 

Ce que nous savions déjà

 

Ce qu’on se pose comme questions

  • Le groupe contrôle n’aurait-il pas dû être des patients des mêmes cliniques d’oncologie plutôt que de se référer à une étude préexistante?
  • Le MPR peut-il vraiment être considéré comme équivalent à l’observance des patients?
  • On se demande quel rôle a réellement joué le pharmacien dans l’amélioration de l’observance dans l’intervention décrite par l’étude?

 

Ce que vous pouvez notamment faire

  • Mettre en place des séances d’éducation thérapeutique afin d’améliorer l’observance des patients sous chimiothérapies orales.
  • Mettre à disposition des patients de la documentation sur les chimiothérapies orales.

Impact Pharmacie dans la presse scientifique 5

Dans le cadre du projet Impact Pharmacie, nous favorisons le partage des connaissances et plusieurs de nos travaux font l’objet de communications orales, affichées et écrites.  En cette fin d’année 2015, nous profitons de quelques blogues pour vous tenir au courant de notre rayonnement scientifique au cours des deux dernières années.

Dans le cadre du congrès de l’European Association of Hospital Pharmacist (EAHP) tenu du 25 au 27 mars 2015, à Hambourg, Allemagne, une affiche a été publiée :

Dans le cadre du congrès Professional practice conference (PPC) tenu en 2015, à Toronto, ON, Canada, plusieurs affiches ont été publiées :

Vous trouvez ci-dessus le titre de chacune des affiches en hyperlien qui vous permet de consulter le contenu. Notons que toutes ces affiches ont été réalisées par des membres de l’équipe d’Impact Pharmacie.

En outre, rappelons que l’Unité de recherche en pratique pharmaceutique (URPP) partage le contenu de l’ensemble de ses publications sur une librairie Zotero en ligne.

Bonne lecture !

Impact Pharmacie dans la presse scientifique 4

Dans le cadre du projet Impact Pharmacie, nous favorisons le partage des connaissances et plusieurs de nos travaux font l’objet de communications orales, affichées et écrites.  En cette fin d’année 2015, nous profitons de quelques blogues pour vous tenir au courant de notre rayonnement scientifique au cours des deux dernières années.

Dans le cadre du colloque du Réseau Mère-Enfant (RMEF) tenu le 6 juin 2014, à Paris, France, une affiche a été publiée:

Dans le cadre du colloque du Réseau québécois de recherche sur l’usage des médicaments (RQRUM) tenu du 22 au 23 septembre 2014, à Orford, Qc, Canada, deux affiches ont été publiées:

Vous trouvez ci-dessus le titre de chacune des affiches en hyperlien qui vous permet de consulter le contenu. Notons que toutes ces affiches ont été réalisées par des membres de l’équipe d’Impact Pharmacie.

En outre, rappelons que l’Unité de recherche en pratique pharmaceutique (URPP) partage le contenu de l’ensemble de ses publications sur une librairie Zotero en ligne.

Bonne lecture !

Impact Pharmacie en fêtes !

Nous ne serons pas les trouble-fêtes,

En ces semaines de folles emplettes.

C’est bientôt la fin d’année,

Et nous n’allons pas cancaner

Avec moultes publications!

C’est donc la récréation

En cette période de glaciation.

Joyeux Noël !

IP 2312

Sébastien Sam Yue Chi, Anaïs Barbier, Jean-François Bussières, Jean-Philippe Doan, Elie El Khoury, Aurélie Guérin