Le pharmacien vaccinateur à l’urgence : une intervention efficace et réaliste?

Cohen V, Jellinek-Cohen SP, Likourezos A, Lum D, Zimmerman DE, Willner MA, Rose J, Marshall JP. Feasibility of a pharmacy-based influenza immunization program in an academic emergency department. Ann Pharmacother. 2013 Nov;47(11):1440-7. doi: 10.1177/1060028013502456. PubMed PMID: 24285761.

Ce que cette étude nous apprend

  • Étude observationnelle transversale menée à l’urgence du Maimonides Medical Center à Brooklyn (NY), États-Unis.
  • Échantillon de convenance de 149 patients anglophones admis et admis à l’urgence mais non suivi d’une hospitalisation.
  • Un programme de vaccination contre l’influenza par un pharmacien clinique a été mis en place au sein d’un département d’urgence d’un centre hospitalier. Les infirmières au triage identifiaient les patients n’ayant pas reçu le vaccin dans une note au dossier électronique. Le pharmacien a rencontré ces patients et a déterminé s’ils étaient éligibles pour la vaccination. Le cas échéant et après acceptation du patient, il a administré le vaccin. Le processus d’évaluation d’éligibilité a été parfois assuré par un résident ou un interne en pharmacie. Le pharmacien a aussi noté les raisons des patients qui ont refusé le vaccin. Le temps alloué à ces différentes interventions a été mesuré. Le taux de vaccination des sept premiers mois a été comparé à celui des années précédentes, où les infirmières étaient responsables de la vaccination contre la grippe à l’urgence.
  • Durant les sept mois de l’étude, 62 patients ont été vaccinés par le pharmacien, comparativement aux 13 patients qui ont été vaccinés par une infirmière à l’urgence dans les huit ans précédant l’étude.
  • Durant les sept mois de l’étude, 87 patients ont refusé le vaccin proposé par le pharmacien. La majorité des patients a répondu se sentir à faible risque de contracter l’influenza (43.9%). Certains ont mentionné qu’ils préféraient être vaccinés par leur omnipraticien (8.5%).
  • Le temps médian consacré au processus de vérification de l’éligibilité au vaccin était de 5 minutes par patient (de 1 à 16 minutes). Le temps médian consacré à l’administration du vaccin était de 3 minutes par patient (de 1 à 18 minutes).

Ce que nous savions déjà

Ce qu’on se pose comme questions

  • L’inclusion de patients allophones aurait-elle augmenté le temps consacré par le pharmacien au service? Aurait-elle augmenté la proportion de vaccins refusés par les patients?
  • Quel était le niveau de satisfaction des patients par rapport au service de vaccination offert à l’urgence?
  • L’intervention serait-elle réalisable dans un contexte non académique, où les étudiants ne seraient pas disponibles pour vérifier l’éligibilité des patients?

Ce que vous pouvez notamment faire

  • Vérifier le taux de vaccination contre l’influenza à l’urgence de votre milieu de pratique, s’il y a lieu.
  • Évaluer la possibilité d’inclure des étudiants en sciences infirmières ou en pharmacie dans le processus de vaccination contre l’influenza de votre milieu de pratique.
  • Appuyer les initiatives visant à entériner le droit des pharmaciens de vacciner au sein de votre juridiction, s’il y a lieu.

Auteur : Émile Demers

Relecteur: Mylène Breton

Création : 17 juillet 2015

Publication: 13 janvier 2016

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