L’usage d’antibiotiques en prophylaxie aprés une césarienne élective : le rôle que peut jouer le pharmacien!

Wang J, Dong M, Lu Y, Zhao X, Li X, Wen A. Impact of pharmacist interventions on rational prophylactic antibiotic use and cost saving in elective cesarean section. Int J Clin Pharmacol Ther. 2015 Aug;53(8):605-15.

Ce que cette étude nous apprend

  • Il s’agit d’une étude observationnelle avec groupe contrôle ayant pris place au sein du département de gynécologie et d’obstétrique d’un hôpital universitaire chinois en 2012.
  • L’objectif principal était d’évaluer l’impact des interventions des pharmaciens sur l’utilisation rationnelle de la prophylaxie antibiotique et les coûts associés lors de césariennes électives.
  • L’objectif secondaire était d’enseigner aux obstétriciens les recommandations chinoises sur la prescription d’une prophylaxie antibiotique dans un contexte de césarienne élective.
  • Les patientes étaient réparties en un groupe contrôle et un groupe expérimental en fonction de la date prévue pour leur césarienne. Les patientes ayant leur césarienne prévue au cours des mois de juin à août faisaient partie du groupe contrôle alors que les patientes qui subissaient leur césarienne dans les mois d’octobre à décembre étaient dans le groupe expérimental.
  • Les interventions du pharmacien auprès du groupe expérimental consistaient en l’enseignement aux obstétriciens (spectre des antibactériens, pharmacocinétique, pharmacodynamique et indications des antibiotiques), un monitoring des dossiers cliniques des patientes et des recommandations quant à l’initiation d’une prophylaxie antibiotique en fonction de critères préétablis (Recommandations écossaises et chinoises).
  • Les résultats des 2 groupes ont été recueillis et analysés à l’aveugle par un spécialiste en infectiologie. Les résultats étaient ensuite comparés afin de déterminer l’impact du pharmacien.
  • Les interventions du pharmacien ont entrainé une diminution significative du coût des antibiotiques par patient par jour de 2,96$US (p<0,001).
  • Des diminutions significatives du coût moyen pour les antibiotiques (345,30$US; p<0,001), pour les médicaments (234,20$US; p<0,001) ainsi que pour les hospitalisations (373,91$US; p<0,001) ont aussi été observées.
  • La durée du traitement antibiotique a également été significativement diminuée, soit de 2,19 jours (p<0,001).
  • Les résultats démontrent aussi une augmentation de 19,29% du nombre de prescriptions d’antibiotiques répondant à tous les critères (agent, dose, moment d’initiation, durée du traitement) des recommandations suivies.
  • Les interventions du pharmacien ont mené à un bénéfice net de 65 255,84$, en tenant compte du salaire horaire pour un pharmacien de 6,94$US en Chine.

 

Ce que nous savions déjà

  • Les accouchements par césariennes entrainent un risque plus grand d’infection, qui est grandement réduit par l’utilisation d’une prophylaxie antibiotique.
  • Une prescription inadéquate d’antibiotiques peut mener à une augmentation des coûts pour la société, un développement de résistance aux antibiotiques ainsi qu’à un risque d’effets secondaires important pour les patientes.
  • Plusieurs études démontrent l’impact positif du pharmacien et de l’équipe interdisciplinaire sur la prescription adéquate d’antibiotiques.
  • Vous pouvez consulter la page Infectiologie du site Impact Pharmacie pour en apprendre plus sur l’impact du pharmacien dans ce domaine.

 

Ce qu’on se pose comme questions

  • Quelle proportion de prescriptions en antibiothérapie de notre système de santé québécois correspond aux recommandations?
  • Les résultats de cette étude peuvent-ils s’appliquer dans notre contexte québécois où le travail interdisciplinaire est déjà mis en avant?
  • Le bénéfice net observé dans cette étude serait certainement diminué en tenant compte du salaire horaire des pharmaciens québécois. Les interventions de cette étude entraineraient-elles tout de même un bénéfice monétaire dans notre système de soins?
  • Est-ce que les résultats peuvent être généralisés à la prescription d’antibiotiques en général?

 

Ce que vous pouvez notamment faire

  • Participer activement à la transmission d’informations sur l’usage rationnel des antibiotiques et sur la prévention du développement de résistance aux antibiotiques au sein de votre équipe interdisciplinaire.
  • Porter une attention particulière au respect des recommandations en matière d’antibiothérapie ou noter les raisons des divergences.
Publicité

Le bilan comparatif : ce que cet outil permet au pharmacien de mettre en évidence!

Selcuk A, Sancar M, Okuyan B, Demirtunc R, Izzettin FV. The potential role of clinical pharmacists in elderly patients during hospital admission. Pharmazie. 2015 Aug;70(8):559-62. PubMed PMID: 26380527.

Ce que cette étude nous apprend

  • Cette étude s’est déroulée en 2014 sur une unité de médecine interne d’un hôpital en Turquie.
  • L’objectif de cette étude observationnelle était d’évaluer l’impact d’un pharmacien clinicien qui exécute des bilans comparatifs, recherchant des médicaments inappropriés ou des problèmes liés à la médication dans un contexte de revue de la médication à l’admission à l’unité de médecine interne.
  • L’étude ciblait des patients âgés de plus de 65 ans prenant au moins un médicament à domicile.
  • Pour les 133 patients sélectionnés, et afin d’établir le bilan comparatif, le pharmacien utilisait comme source d’information les boîtes de médicaments des patients, les anciennes prescriptions et questionnait les patients ainsi que leurs proches.
  • Les résultats démontrent que le pharmacien a mis en évidence 394 écarts (chez 111 des 133 patients) entre la médication pré-hospitalisation et en cours d’hospitalisation dont 88,3% étaient non désirés et non appropriés.
  • Des médicaments potentiellement inappropriés selon les critères de Beers ont été identifiés chez 19,5% (26/133) des patients, les plus fréquents étant les échelles d’insuline (34,49%, 10/133) et la digoxine (17,25%, 5/133).
  • Le pharmacien a identifié 396 problèmes liés à la médication des patients chez 115 des 133 patients à l’étude, les problèmes les plus fréquents étant une indication non traitée et un médicament ne produisant pas l’effet escompté.
  • Le pharmacien a également fait des recommandations au médecin traitant de l’unité, dont 85,6% ont été acceptées par ce dernier.
  • Des interactions médicamenteuses ont été reconnues chez 38,4% (51/133) des patients.

 

Ce que nous savions déjà

  • Le pharmacien joue un rôle important en effectuant des bilans comparatifs à l’admission, au transfert d’unité et au départ des patients. Vous pouvez consulter la page « Bilan comparatif à l’arrivée » sur le site Impact Pharmacie afin d’en apprendre davantage.
  • Agrément Canada demande que les pharmaciens effectuent des bilans comparatifs à l’admission, lors des transferts et au départ pour tous les patients de tous les établissements de santé, et ce, d’ici 2017.

 

Ce qu’on se pose comme questions

  • Le nombre d’interactions recensées par le pharmacien de l’étude pourrait-il avoir été surestimé en raison de l’outil utilisé pour dénombrer les interactions (Medscape Drug Interaction Checker)?
  • Quel est le ratio coût-efficacité de l’exécution systématique de bilans comparatifs par le pharmacien?
  • Est-ce que le nombre d’erreurs recensées varient d’une unité de soins à l’autre et d’un hôpital à l’autre? Devrions-nous attribuer plus de pharmaciens à certaines unités plus à risque?
  • Comment les autres professionnels de la santé peuvent-ils contribuer à l’élaboration des bilans comparatifs?

 

Ce que vous pouvez notamment faire

  • Mettre en évidence l’impact de l’exécution structurée et systématique des bilans comparatifs réalisés dans l’établissement de santé.
  • Recenser les écarts mis en évidence par les bilans comparatifs effectués ainsi que le temps accordé à cette activité.

Observance au traitement : comment le pharmacien peut-il contribuer à optimiser la prise optimale de la médication chronique?

Elliott RA, Boyd MJ, Salema NE, Davies J, Barber N, Mehta RL, Tanajewski L,Waring J, Latif A, Gkountouras G, Avery AJ, Chuter A, Craig C. Supporting adherence for people starting a new medication for a long-term condition through community pharmacies: a pragmatic randomised controlled trial of the New Medicine Service. BMJ Qual Saf. 2015 Dec 8.

Ce que cette étude nous apprend

  • Étude randomisée contrôlée effectuée dans 46 pharmacies communautaires en Angleterre
  • Randomisation stratifiée de 504 patients âgés de plus de 14 ans ayant reçu une nouvelle prescription pour une condition chronique (diabète de type 2, hypertension, anticoagulation MPOC ou asthme) en fonction de leur condition de santé
  • Les chercheurs ont évalué l’impact de l’intervention des pharmaciens du New Medicine Service (NMS), un groupe de pharmaciens dont le but est d’optimiser l’observance au traitement des patients débutant un nouveau traitement pour une condition chronique, en comparaison avec la pratique normale des pharmaciens.
  • Les patients des deux groupes recevaient les conseils d’usage sur leur nouvelle prescription. Les pharmaciens du groupe expérimental rappelaient leurs patients afin d’effectuer une intervention pharmaceutique 7 à 14 jours suivant la première rencontre, puis 14 à 21 jours suivant l’intervention pour effectuer un suivi. Ces appels téléphoniques avaient pour but d’identifier et de gérer tout problème lié à la nouvelle prescription. Les patients des deux groupes étaient finalement rappelés et questionnés sur leur observance au traitement à la semaine 10. Les patients étaient considérés non-observants s’ils avaient omis une dose de leur médication au cours des 7 jours précédents l’appel.
  • Les résultats bruts rapportent que 61% des patients (CI 95%, 54 – 67%) du groupe contrôle et 71% des patients (CI 95%, 64 – 77%) du groupe expérimental étaient observants à leur thérapie, représentant une différence de 10% entre les 2 groupes, en faveur du groupe expérimental.
  • L’analyse en intention de traiter ajustée en fonction de l’âge, du sexe, de la condition de santé et du nombre de médicaments des patients démontre une amélioration significative de l’observance au traitement dans le groupe expérimental : OR 1,67 (CI 95% 1,06 – 2,62; p=0,027).
  • L’intervention du NMS semble diminuer non significativement les coûts par patient de 21£ (CI 95% -59 à 100£, p=0,128).

 

Ce que nous savions déjà

  • Les conseils aux patients effectués par le pharmacien améliorent l’observance au traitement
  • On peut consulter le site Impact Pharmacie, en particulier la fiche synthèse «Conseils aux patients – individuels» pour en apprendre plus sur l’impact du pharmacien sur l’observance.
  • Une grande majorité des fiches synthèses des différentes affections mentionne également l’impact du pharmacien sur l’observance au traitement.

 

Ce qu’on se pose comme questions

  • Est-ce que les patients continueront à être observant une fois l’intervention terminée?
  • Comment s’assurer d’une bonne observance à long terme?
  • En quoi consistait précisément l’intervention effectuée par les pharmaciens du groupe expérimental? Était-elle semblable d’un pharmacien à l’autre et d’une pharmacie à l’autre?

 

Ce que vous pouvez notamment faire

  • Sélectionner certains patients se présentant avec une nouvelle prescription pour un traitement chronique et les rappeler périodiquement afin d’évaluer l’efficacité, l’innocuité et l’observance au traitement.
  • Se questionner sur une technique de mesure de l’observance des patients afin d’évaluer l’impact des interventions.

Quel est l’impact du pharmacien dans le traitement de la MPOC?

Van Boven JF, Stuurman-Bieze AG, Hiddink EG, Postma MJ. Effects of targeting disease and medication management interventions towards patients with COPD. Curr Med Res Opin. 2015 Nov 17:1-11.

Ce que cette étude nous apprend

  • Il s’agit d’une étude de type avant-après sans groupe contrôle ni randomisation ayant pris place dans 20 pharmacies communautaires des Pays-Bas.
  • Cette étude avait pour objectif d’évaluer l’efficience et le ratio coût-efficacité de l’intervention COPD (Chronic Obstructive Pulmonary Disease) du Medication Monitoring and Optimization (MeMO) chez des patients atteints de la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) en mesurant différents paramètres (contrôle de la maladie, dyspnée, exacerbations, qualité de vie, observance, coût) avant et après l’intervention.
  • Les 88 patients admis dans l’étude avaient reçu un diagnostic de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), prenaient un costicostéroïde oral, avaient une observance sous-optimale à leur médication et un score sur le Clinical CPOD Questionnaire (CCQ) supérieur à 1.
  • Les interventions des pharmaciens consistaient en des enseignements des bonnes techniques d’inhalation (89% des patients), de l’information sur les médicaments (98% des patients) ainsi que des entrevues motivationnelles pour optimiser l’observance au traitement (58% des patients) et pour encourager la cessation tabagique.
  • Les pharmaciens travaillaient aussi en interdisciplinarité avec le médecin, le physiothérapeute ou le nutritionniste pour proposer des doses ou des changements de médicaments ou d’inhalateurs, de l’activité physique ou une diète spéciale.
  • Les pharmaciens rencontraient leurs patients pour une consultation initiale puis pour une 2e consultation 3 mois plus tard. Les pharmaciens surveillaient aussi l’observance à l’aide des dossiers des patients à 6 et à 9 mois et rencontraient le patient au besoin. Dans certains cas (ex : modification de la dose ou de l’inhalateur), une consultation de suivi était prévue entre les 2 premières consultations.
  • Les données sur le contrôle de la maladie du patient et sur l’observance étaient compilées au bout d’un an. Certaines issues étaient aussi mesurées à 3 mois afin d’évaluer l’impact à court terme des pharmaciens.
  • Les résultats de l’étude rapportent une diminution significative du nombre d’exacerbations par patient par année (-0,82, IC 95% -1,28-0,36; p<0,05) ainsi qu’une amélioration significative de la composante mentale du contrôle de leur maladie (-0,32, IC 95% -0,55-0,10; p<0,05).
  • Le contrôle de la maladie en général s’est amélioré (-0,12, IC 95% -0,28-0,03) et les coûts associés ont diminué (-333€, IC 95% -849-182€) mais de manière non significative.
  • L’intervention du pharmacien n’a pas entrainé de changement important au niveau de la qualité de vie, de l’observance et de la dyspnée des patients.

 

Ce que nous savions déjà

  • Ce genre d’intervention est souvent plus bénéfique chez les patients ayant déjà des problèmes au niveau de l’observance au traitement.
  • D’autres interventions visant à optimiser l’observance des patients souffrant de MPOC ont démontré un impact favorable sur la fréquence des exacerbations ainsi que sur les coûts liés au traitement. Vous pouvez visiter la page Asthme/Allergie/Pneumologie et la page MPOC du site Impact Pharmacie pour en apprendre plus.
  • Les autres programmes du MeMO sur des conditions chroniques (ostéoporose, dyslipidémie) ont démontré un impact favorable sur l’observance, la satisfaction des patients ainsi que sur le ratio coût-efficacité.

 

Ce qu’on se pose comme questions

  • Serions-nous arrivés à démontrer un impact favorable des interventions pharmaceutiques au niveau de l’observance et du contrôle de la maladie avec un échantillon plus grand?
  • Au cours de cette étude, les interventions ont été réalisées par des pharmaciens, des assistant-techniques en pharmacie et des consultants pharmaceutiques. On peut se questionner sur l’impact réel du pharmacien dans cette étude ou encore se demander si les résultats auraient été différents si seuls des pharmaciens avaient participé à l’intervention.
  • Est-ce que des interventions plus rapprochées (ex : tous les mois lors des renouvellements de la médication) auraient optimisées l’impact du pharmacien?

 

Ce que vous pouvez notamment faire

  • Mettre en place en pharmacie un plan de suivi des patients atteints de MPOC en ciblant particulièrement ceux qui sont le plus à risque de non-observance.
  • Pour les patients atteints de MPOC et inobservants à leur thérapie pour qui il est mis en place une intervention, vérifier l’impact des suivis sur la fréquence des exacerbations de la maladie.

L’observance au traitement antidépresseur : un domaine dans lequel peut intervenir le pharmacien!

Aljumah K, Hassali MA. Impact of pharmacist intervention on adherence and measurable patient outcomes among depressed patients : a randomised controlled study. BMC Psychiatry. 2015 Sep 16;15 :219.

Ce que cette étude nous apprend

  • Il s’agit d’une étude randomisée contrôlée réalisée en Arabie Saoudite en 2014.
  • L’objectif de l’étude était d’évaluer l’impact d’une intervention basée sur une prise de décision partagée entre le patient et le professionnel de la santé réalisée par des pharmaciens sur l’observance, la satisfaction, les croyances générales et spécifiques, la qualité de vie et le contrôle de la condition de santé de patients souffrant de dépression majeure.
  • Les interventions des pharmaciens dans le groupe expérimental (n=119) consistaient en une première consultation d’environ 15 minutes et une deuxième consultation de 10 minutes 3 mois plus tard. Ces consultations avaient pour but de discuter des croyances des patients par rapport à leurs antidépresseurs et de leur donner de l’information sur leurs médicaments dans le but d’optimiser leur implication dans la prise de décision concernant leur traitement.
  • Les patients du groupe contrôle (n=120) recevaient les services usuels des pharmaciens, c’est-à-dire des conseils standards sur leurs antidépresseurs sans emphase sur leur implication dans leur traitement.
  • Les résultats étaient recueillis à 6 mois par un assistant en recherche qui ne savait pas à quel groupe étaient attribués les patients.
  • Les patients inclus dans l’étude étaient âgés de 18 à 60 ans, avaient reçu un nouveau diagnostic de dépression majeure (selon le DSM IV), n’avaient pas d’antécédents de psychose ou de maladie affective bipolaire, de dépendance ou d’utilisation de drogues ni de déficience cognitive pouvant interférer avec l’intervention à l’étude.
  • Les résultats de l’étude démontrent une amélioration significative de l’observance selon le score MMAS de 4,94 (IC 95%; p<0,0001) dans le groupe contrôle à 5,99 (IC 95%; p<0,0001) dans le groupe expérimental, représentant une amélioration de 18%.
  • Les données démontrent une augmentation significative de la satisfaction des patients par rapport à leur traitement selon le score TSQM de 82,89 (IC 95%; p<0,0001) dans le groupe contrôle à 88,71 (IC 95%; p<0,0001) dans le groupe expérimental, représentant une augmentation de 6%.
  • Une amélioration significative des croyances générales quant à la sur-utilisation des médicaments selon le BMQ-General de 12,63 (IC 95%; p<0,029) dans le groupe contrôle à 11,93 (IC 95%; p<0,029) dans le groupe expérimental est également notée.
  • Une amélioration significative des croyances spécifiques sur la dangerosité et les effets secondaires des médicaments selon le BMQ-Specific de 13,14 (IC 95%; p<0,024) dans le groupe contrôle à 12,05 (IC 95%; p<0,024) dans le groupe expérimental est noté.
  • Les résultats démontrent une amélioration significative des croyances globales sur les médicaments selon le BMQ de 38,12 (IC 95%; p<0,0001) dans le groupe contrôle à 35,36 (IC 95%; p<0,0001) dans le groupe expérimental.
  • Cette étude démontre une amélioration non significative de la sévérité de la maladie selon le MADRS de 20,86 (IC 95%; p=0,897) dans le groupe contrôle à 20,65 (IC 95%; p=0,897) dans le groupe expérimental et de la qualité de vie liée à l’état de santé selon le EQ-5D de 0,66 (IC 95%; p=0,722) dans le groupe contrôle à 0,68 (IC 95%; p=722) dans le groupe expérimental.

 

Ce que nous savions déjà

  • L’observance est un élément essentiel au succès du traitement et à l’atteinte des objectifs thérapeutiques.
  • Plusieurs études rapportent l’efficacité de l’implication du patient au sein de son traitement sur l’observance et la satisfaction du patient.
  • Vous pouvez consulter la fiche synthèse « Dépression » sur le site Impact Pharmacie pour en apprendre davantage.

 

Ce qu’on se pose comme questions

  • Est-ce que le fait d’avoir utilisé des échelles subjectives où les patients répondent eux-mêmes a surestimé les résultats?
  • Est-ce que ces résultats sont applicables à d’autres départements cliniques?
  • Comment les autres professionnels de la santé peuvent-ils aussi mettre en place des interventions visant l’implication du patient dans son traitement?

 

Ce que vous pouvez notamment faire

  • Prendre le temps d’informer les patients avec un récent diagnostic de dépression majeure sur leur médication et répondre à leurs questions.
  • Effectuer des entrevues motivationnelles régulièrement (ex : aux 3 mois) afin de soulever certaines croyances erronées des patients et tenter de les corriger.