Ce que cette étude nous apprend
- Étude pré-post dans une unité de soins intensifs d’un centre universitaire de plus de 500 lits, Michigan, ÉUA
- Échantillon ciblé de 75 patients en pré et en post ; obtention de 71 patients en pré et 55 en post
- En phase pré, un modèle de rotation de plusieurs pharmaciens sur plusieurs unités de soins intensifs et une répartition sur l’année trois quart – un quart de l’activité clinique et de l’activité de distribution
- En phase post, un pharmacien dédié à temps plein sur l’unité médical de soins intensifs
- L’activité pharmaceutique est associée à une réduction significative du nombre d’effets indésirables avérés de 28 /1000 jours-patients en pré contre 10/1000 jours-patients en post (p = 0,03)
- 99% des 596 interventions pharmaceutiques ont été acceptées par l’équipe médicale
Ce que nous savions déjà
- La présence décentralisée d’un pharmacien en soins intensifs réduit la survenue d’effets indésirables médicamenteux
- Nous avons recensé au moins deux autres études indexées comportant des résultats similaires dans le cadre du projet Impact Pharmacie, soit PMID10422996 PMID22348303
- On peut consulter le site Impact Pharmacie, la fiche synthèse sur les soins intensifs et l’affiche présentée au congrès de la Société Française de Pharmacie Clinique, 2014
- On peut consulter la démarche de mise à niveau du secteur de soins intensifs pédiatriques réalisée au sein de notre centre hospitalier universitaire
Ce qu’on se pose comme question
- La réduction de survenue des effets indésirables médicamenteux sera-elle durable compte tenu du transfert de connaissances entre pharmaciens et autres cliniciens (i.e. l’équipe médicale apprend de ces interventions et est peut-être en mesure de prévenir d’autres effets indésirables sans intervention)
Ce que vous pouvez notamment faire
- Documenter les effets indésirables prévenus et avérés dans le cadre de votre pratique afin de les partager avec vos collègues ; une meilleure diffusion de ces signaux peut contribuer à améliorer la compétence de l’équipe clinique
- Réfléchir à l’organisation des programmes de soins et le nombre de secteurs de spécialisation donné à un individu; vaut-il mieux se surspécialiser dans un ou plusieurs programmes de soins ?
Auteur (s):
Aurélie Guérin, Jean-François Bussières
Création: 4 mars 2014
Publication: 5 mars 2014